Dans une lettre remise à l’ambassadeur de France au Royaume-Uni, ils ont demandé notamment l’extension du mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) à la surveillance des droits de l’homme dans la région.
"Aujourd’hui nous manifestons devant le siège de l’Ambassade de France parce que les forces marocaines continuent de violer systématiquement les droits du peuple sahraoui, a travers la violence, la persécution, l’emprisonnement et les jugements illégaux en réponse aux actions pacifiques des Sahraouis en lutte pour leur indépendance", a déclaré à l’APS, Judith Harrison, responsable de l’Organisation.
"Plus particulièrement, nous dénonçons l’entêtement de la France, soit disant un pays respectant les droits de l’homme+ dans le blocage du processus de mise en place d’un organe chargé de la surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental", a-t-elle ajouté.
"En étant complice avec le Maroc dans les crimes commis à l’encontre du peuple sahraoui, la France fait fi et se moque même, des principes de +liberté, égalité et fraternité+ qui sont censés être ses principes fondamentaux", principes dont elle se prévaut lorsqu’il s’agit de légitimer ses interventions à l’étranger", a encore ajouté cette militante.
Le responsable du front Polisario au Royaume-Uni, Lamine Baali a précisé que cette action s’inscrivait dans le cadre d’une action internationale visant à condamner la position de la France au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, en prévision de l’examen, mardi prochain, par l’organe de décision de l’ONU du rapport du Secrétaire général des Nations unies sur le Sahara occidental.
Des rassemblements similaires ont été organisés samedi à travers plusieurs capitales dont Madrid, Paris, Oslo, Stockholm, Washington et dans les camps des réfugiés, a-t-il souligné.
La lettre remise à l’Ambassade de France souligne que les violations des droits de l’homme perpétrés par le Maroc au Sahara Occidental ont été mises en relief par plusieurs organisations humanitaires reconnues telles Amnesty Internationale, Human Rights Watch et la Fondation Robert Kennedy. Les rapports de ces Organisations mentionnent notamment la répression qui s’est abattue sur le camp de Gdeim Izik faisant trois morts, lit-on dans la lettre remise par Western Sahara Campaign à l’ambassade de France et dont l’APS a eu une copie.
"Nous exigeons de la France qu’elle respecte ses engagements vis-à-vis des lois internationales au lieu de suivre la politique du Conseil de sécurité de l’ONU consistant à fermer les yeux sur les injustices subies au quotidien par le peuple sahraoui".
Les principales responsabilités de la Minurso, écrit encore Western Sahara Campaign, comportent notamment l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui et le respect du cessez le feu signé en 1991 par le Maroc et le Polisario. Or, explique l’Organisation,"l’absence des libertés civiles dans les territoires occupés rend impossible la réalisation de ces deux objectifs".
Sans la protection des droits de l’homme, le cessez le feu est un "trompe l’oeil" n’offrant aucune garantie de paix et de sécurité dans la région, ajoute le document. "Etant considéré le non-respect de l’ONU de ses engagements et l’inefficacité de son action sur le terrain, nous demandons une solution diplomatique pour régler ce conflit vieux de 36 ans", conclut Western Sahara Campaign, soulignant sa détermination à poursuivre la lutte jusqu’à l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui.
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